Description qualitative du site : |
1 - CONTEXTE
L'héritier de la propriété vend le site le 15 mai 1990 à un particulier pour en faire une résidence secondaire. Ce dernier aménage le terrain et y installe des chevaux dont 3 vont mourir de plombémie aigüe entre juin 1991 et janvier 1992.
L'affaire démarre à cette époque par l'arrêté préfectoral du 18 octobre 1993 prescrivant à l'ancien propriétaire, en sa qualité de liquidateur de l'ancienne société GIE RTM, une étude d'évaluation de la pollution du site et une proposition de réhabilitation.
2 - DIAGNOSTIC
A l'issue des procédures administratives engagées à l'encontre de l'ancien propriétaire, le TPG déclare le caractère infructueux de la consignation le 23 juin 1995.
Le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement décide, le 16 octobre 1996, de prendre à la charge de l'état la réhabilitation du site de Belin-Beliet.
Par arrêté du 16 décembre 1996, l'ADEME se voit confier la maîtrise d'ouvrage déléguée pour la réalisation du diagnostic qui aboutit a proposer des solutions de traitement.
Les analyses de sols réalisées en maillage fin par ECOTECHNIEK en début de chantier en octobre 1999, laissent apparaître une zone de pollution par le plomb plus importante que celle définie pour les travaux, hors du site sur la voie communale et les propriétés voisines.
L'étude complémentaire hors site réalisée en 2002 révèle la présence de plomb uniquement sur l'accotement de la route de Garrot longeant le site. Aucun impact n'a été constaté ailleurs, notamment sur les propriétés privées.
2 - TRAVAUX
Le 27 janvier 1998, le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement décide de la solution d'excavation des terres polluées par le plomb et l'envoi en décharge de classe 1 pour un coût de 8,2 millions de francs.
Par arrêté du 4 mai 1998, l'ADEME se voit confier la maîtrise d'ouvrage déléguée pour la réalisation des travaux. A la suite d'un appel d'offres, il s'avère que la solution de traitement sur place est techniquement réalisable et économiquement moins couteuse. La société ECOTECHNIEK est finalement retenue, elle sera autorisée à exploiter une unité de lavage-séparation des terres par l'arrêté du 14 mai 1999.
L'exploitation de cette unité, démarrée en début d'année 2000 est mise à l'arrêt puis repliée en mars 2000 pour incapacité technologique d'atteindre les objectifs de dépollution prescrits.
La société ECOTECHNIEK est mise en demeure, par arrêté du 16 août 2000, de mettre le site en sécurité.
Le 27/02/2001, le Ministère en charge de l'Environnement autorise l'intervention de l'ADEME en vue de la réalisation d'investigations complémentaires pour un montant maximum de 190 000 francs.
Par arrêtés du 29 juin 2001, le Préfet mandate l'ADEME pour la réalisation d'excavation et d'évacuation hors site des terres polluées ainsi que la réalisation d'une campagne d'investigations complémentaires en dehors du site.
De août 2000 à février 2002, le site est clos, les entrées sont fermées, le stock de terres polluées ainsi que les zones excavées sont bâchées, dans l'attente d'une solution de traitement.
Les travaux d'excavation et d'élimination des terres polluées en décharge démarrent le 26 mars 2002 pour une durée de 12 semaines pour un coût de 1 500 000 .
- l'excavation sur le site est effectuée sur une profondeur de 60 cm supprimant ainsi le risque de contact direct avec le sol,
- au-delà de cette profondeur, il persiste des teneurs supérieures à la valeur de risque de 300 mg/kg,
- le plomb n'est pas mobilisable, c'est à dire qu'il n'y a pas de migration vers la nappe,
- la teneur dans la nappe est très inférieure à la valeur de risque de 25 µg/l,
- le pompage dans la nappe abaisserait le niveau, induisant une re mobilisation partielle du plomb par changement des conditions physico-chimiques,
- les accotements de la route de Garrot ont des teneurs en plomb supérieures à la valeur de risque de 300 mg/kg,
- ces accotements ne présentent en l'état aucun risque pour la population compte tenu de la végétalisation et de leur usage.
3 - SURVEILLANCE DES EAUX SOUTERRAINES
La surveillance de la qualité des eaux superficielles est réalisée 2 fois par an, de 2001 à 2005 en 2 points du ruisseau et dans 3 piézos de la nappe et la mesure du pH, du Plomb, de l'Arsenic et du Cadmium. Aucun impact n'est constaté.
La surveillance périodique des eaux souterraines peut être levée.
3 - RESTRICTIONS D'USAGES
L'arrêté préfectoral du 5 novembre 2004 institue les restrictions dusage sur le site et la surveillance du site via la procédure de servitudes dutilité publique sur les parcelles 041B n°s 237, 238, 639, 762 et 763 :
- la restriction de l'usage de la nappe superficielle : interdiction de son usage à des buts AEP ou irrigation / arrosage sur le site,
- la restriction de lusage du sol sur le site, interdiction de toute construction, les constructions légères avec ancrage inférieur à 30 cm de profondeur sont tolérées,
- le défrichage, les affouillements, les terrassements en deça de 30 cm sont interdits,
- les restrictions ci-dessus sont applicables aux accotements de la route de Garrot, notamment en cas de mise en place de conduite d'eau potable. Les terres dont la teneur en plomb dépassent 300 mg/kg doivent être évacuées dans des installations prévues et autorisées à cet effet.
Le 16/10/2004, la DRIRE demande à la mairie de procéder à lélimination des boues de curage du fossé communal longeant l'ancien site RTM impacté par le plomb et qui ont été stockée sur l'ancienne décharge.
Le 16/03/2006, la DRIRE rappelle que les terres excavées du fossé longeant la route de Garrot à la suite du curage du fossé, doivent être évacuées dans une installation prévue et autorisée à cet effet.
Le 27 janvier 2009, le bureau d'études ECOTOM informe la DRIRE que la Maire de Belin-Beliet vient de passer commande pour l'évacuation des 25 m3 de terres de curage polluées au plomb du fossé longeant l'ancien site de RTM. Les terres ont été évacuées le 26/02/2009 vers la décharge de classe 2 PSI à Lannemezan.
4 - SOLDE
Le 05/10/2006, la DRIRE estime quune action complémentaire de l'Inspection des Installations Classées sur ce site nest pas nécessaire.
Le 05/10/2006, la DRIRE propose de basculer ce site dans la base de données BASIAS. } |