Historique : |
Edifiées à partir de 1879 par la Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine et des Chemins de Fer, les Forges de l¿Adour étaient un complexe sidérurgique unique dans le sud-ouest de la France, par le fait de son importance, de ses productions, et ses rythmes de travail, employant suivant les périodes de 1 500 à 2 000 personnes. Les forges ont été construites sur un domaine d¿environ 300 hectares appartenant à la compagnie et situées sur le territoire de Tarnos, ville limitrophe du département des Pyrénées-Atlantiques, en bordure de l¿océan. La superficie totale du site était d¿environ 5 hectares. Elles étaient reliées à la voie ferrée Paris-Bordeaux-Bayonne, mais c¿est par la mer qu¿elles recevaient les charbons et les minerais nécessaires à la production. Bien qu¿alimentées par le réseau électrique public, elles possédaient leur propre centrale électrique, des ateliers d¿entretien et un centre d¿apprentissage. Le premier haut fourneau a démarré en mai 1883. L¿activité d¿alors correspondait à la fabrication de rails selon le procédé Bessemer (inventeur du procédé de transformation de fonte en acier). Les minerais de fer provenaient de Bilbao et de la vallée de la Bidassoa (Pays basque espagnol). Le coke nécessaire à l¿alimentation des 4 hauts fourneaux des Forges de l¿Adour était cokéfié sur place à partir de charbon en provenance du Pays de Galles. A partir de 1920 a été entreprise une récupération des sous-produits de la cokéfaction (goudrons, benzols,¿). La cokerie comportait alors quelques 60 fours. Vers 1936, la production de rails est définitivement stoppée, les forges s¿orientent vers la production d¿aciers spéciaux à destination des arsenaux de la marine, et ce à partir de minerais « riches » en nickel arrivant de l¿étranger. Vers 1940 débute la fabrication d¿aciers spéciaux « malléables » pour l¿automobile. La demande évoluant, la production s¿oriente vers la fabrication de coins, de poutrelles et d¿arbres de machines. En 1960 ¿ 1961, le site du Boucau comprenait une cokerie, trois hauts fourneaux avec une machine à couler et une usine d¿épuration des gaz, une usine à ciment de laitier, des aciéries (2 fours Martin et 2 fours électriques), des laminoirs, une fonderie, des ateliers centraux de chaudronnerie, d¿usinage et de charpente, un réseau ferré intérieur de 30 km relié aux installations portuaires et au réseau SNCF, une centrale électrique, un crassier. Les Forges de l¿Adour produisaient alors journellement 450 tonnes de coke, 200 000 M3 de gaz, 30 tonnes de ciment, 200 tonnes d¿acier. Cette période a constitué le plus fort de l¿activité du site (environ 1 700 employés). L¿activité des Forges de l¿Adour a généré de nombreux déchets ( poussières (poussières d¿oxydes et poussières de gaz des hauts fourneaux), laitier (granulé et cristallisé), boues (de lavage, de traitement des eaux, de neutralisation et boues huileuses), scories (désulfurisées et d¿affinage), déblais et réfractaires, divers (huiles, déchets métalliques, solutions acides¿).L¿activité cessera complètement en 1965. A l¿heure actuelle, il ne subsiste que le crassier, tous les bâtiments ayant été démolis. La société ADA (Aciéries De l¿Atlantique) s¿est implantée en 1996 sur une partie des anciennes Forges de l¿Adour. CALCIA : AP 28/05/1965: fabrique de ciments. AP 04/02/1984: stockage et broyage de charbon : 50 à 1500 t/an. AP 05/06/1996 : actualisation, stockage ciment :8000 t. production : 90000 t/an. RD 21/07/1995 : cessation partielle d'activité. |